Rechercher dans ce blog

dimanche 24 janvier 2021

Tenir


Tenir le rythme (ce n'est pas le tout d'avoir ouvert un blog) 
Tenir tête aux fâcheux
Tenir bon 
Tenir tout court


Temps de loisir quotidien limité à la "promenade courses" de la pause de midi, projets de vacances en février suspendus à la menace d'un prochain reconfinement, projets amicaux et familiaux en trop long standby... Autour de nous les signes de craquage imminent se multiplient, vous pouvez les lire ici, , et puis là-encore... Marre du télétravail, marre du couvre feu, marre d'être pris pour des cons... 

On en oublierait presque à ce jeu des comparaisons que :
1 - sans confinement, sans fermeture des écoles, mais avec des tests remboursés à 100%, on s'en sort plutôt mieux que nos voisins dans cette interminable 2 ème vague,
2 - qu'aucun gouvernement n'est responsable du retard de Sanofi sur son vaccin, des difficultés et retards de production de Pfizer,

J'avais pensé à faire un billet que j'aurais titré Désindignez-vous ! Mais à la réflexion il n'aurait pas été très différent d'un précédent Je vous demande vous arrêter : remplacez masques, tests, #PassionChloroquine, par vaccination, couvre-feu, reconfinement... et ça fait la blague... [N.B. on aura au passage noté le peu d'écho apporté au retour, par les équipes de l'IHU elles-mêmes sur les premières études Raoultiennes, celles-là même qui ont déclenché une passion mondiale, et de ce fait aspiré des montants et des moyens de recherche pour les conforter/invalider qui eussent tout de même pu être mieux employés.]

Pendant ce temps, pendant qu'on s'énerve sur des non-sujets 
Le déficit est X2 au nom du quoi qu'il en coûte, ce qui ne fait pas vraiment de notre pays un eldorado néo-libéral me semble-t-il,
Le PS consacrerait ce qui lui reste d'énergies à penser à changer de nom,
Se prépare une loi qui au nom de principes auxquels chacun peut adhérer (ou pas mais ceci est une autre histoire), octroierait à Bercy un pouvoir discrétionnaire sur la qualification d'intérêt général des associations et fondations,
Parcoursup vient d'ouvrir et donne aux parents de la génération 2003 privée de bac l'opportunité de se projeter, avec et pour eux dans l'avenir - ce qui je le reconnais représente une bouffée d'air dans notre monde cloisonné et privé de projets...
A ce sujet les "grandes écoles" se révèlent, pour ceux qui en douteraient encore, un redoutable reproducteur social à rebours de la promesse initiale d'égalité républicaine des concours.
Et comme d'hab à l'approche des présidentielles, les non encore candidats se testent et mesurent leurs chances à coup de fuites et d'initiatives réseaux-sociales savamment calculées...

Et surtout on évite les questions qui fâchent :
Comment concilier universalisme et égalité républicaine et montée des identitarismes plus ou moins victimaires, mais aux constats fondés et partageables ? Comment construire une position de gauche sur ces sujets et sortir de l'opposition caricaturale entre une position de principe certes louable mais teintée d'un angélisme méritocratique qui confinerait à la naïveté - et la défense de communautés plus ou moins constituées qui construisent un discours de division à partir de constats et de faits qui eux sont incontestables... Quelle position face à la cancel culture ? Quelle réponse aux inégalités de fait qui mettent à mal l'égalité de droit ? Comment concilier liberté d'entreprendre, de s'associer, et primauté de l'intérêt général et du bien commun ? Quel rôle pour l'Etat ? Quelle écologie ? Quelle santé ? Quel équilibre exécutif / legislatif  - Police/Justice (pas pour l'Etat d'Urgence mais pour demain) ? 

Je ne crois pas avoir lu quoi que ce soit d'intéressant sur ces sujets depuis des lustres...

Alors en attendant, on tient, ne serait-ce que parce que toutes ces questions-là nous attendent.
Tenez bon les gars et les filles, un jour peut-être on pourra arrêter de râler pour rien et discuter des vrais sujets...




4 commentaires:

  1. Toutafé !
    À la nuance près que les craquages des uns et des autres sont aussi des vrais sujets.
    Cela dit, alors, changeons de sujet pour parler de ceux qui nous attendent!
    Au boulot (je m’inclus bien évidemment dans cette injonction 😉)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, de vrais sujets mais sans faux coupables (ouh là je ne suis pas 100% certaine d'être compréhensible là !)... bref même si c'est pire que si c'était mieux ça reste mieux que si c'était pire, et... on va TENIR (et se tenir un peu les uns les autres si il faut) ! - et je m'inclus aussi parce que là je fais la maline mais quand mercredi j'apprendrai - quelle surprise !- qu'on est reconfinés et que je peux dire adieu à mon bol d'air en montagne...

      Supprimer
  2. Tenons-nous mes uns les autres, c’est ce qui nous fera tenir.
    Mais ne blâmons pas celles et ceux qui en ont gros sur la patate et qui le disent ou l’écrivent.
    La colère est saine aussi quand elle sort.
    Et en effet, je veux bien te croire... la déception et la tristesse de voir partir mes bols d’air que chacun.e attend avec tant d’impatience.
    Courage à nous, à toi, à eux.
    Tenons-nous les uns les autres, oui.

    RépondreSupprimer

Amie lectrice, ami lecteur, tes commentaires sont bienvenus mais modérés.

C'est comme ça, ici je suis chez moi et je me permettrai d'éconduire les fâcheux, injurieux, haineux en tout genre...

Mais pour toi qui veux débattre, argumenter, contre-argumenter, questionner : la porte du blog et de ses commentaires reste grande ouverte !