Quoi, déjà ?! Non mais attendez...
Allez, reconnaissez-le quoi... ces derniers jours de confinement (enfin à l’heure où je vous écris Edouard Philippe n’a pas encore parlé donc...), ont un petit air de familiarité... si si si ils vous rappellent quelque chose !
Mais si, ces fin août/début septembre interminables, on était rentrés du camping/du VVF/ de la colo/ de chez les grands parents mais pas encore au collège ou au lycée. Les parents qui avaient repris leur taf n’étaient plus, mais alors plus du tout disponibles pour une partie de tarot, belote, monopoly ou autre cluedo. A la télé la 12ème rediffusion de Belle et Sébastien, ou Pony, en tout cas une adaptation de Cécile Aubry n’était plus trop de notre âge, et les copains n’étaient pas encore rentrés, enfin pas tous et surtout pas ceux qui nous intéressaient... On traînait notre ennui et le fil de l’unique téléphone du foyer à longueur de journée, avec à la bouche un seul sujet de conversation, une seule question... “C’est quand la rentrée ?”
le paragraphe qui suit est un edit dédicacé à Marie Eve [merci !]
Enfin ça c'était quand les devoirs de vacances avaient été éclusés et à condition qu'aucun adulte de l'entourage n'ait eu la brillante idée de nous confier [le petit frère / les cousines / le chien le chat], qu'on avait eu 100 fois la tentation de balancer par la fenêtre, épuisée que nous étions d'une responsabilité H24 et d'une charge mentale disproportionnée à notre âge [mais l'expression n'avait pas encore été inventée].
En tout état de cause, il fallait que ça cesse et dans notre notre promenade quotidienne, comme un fait exprès, on passait l’air de rien devant le panneau d’affichage du collège ou du lycée, impatient-e d’y voir le jour et l’heure de la rentrée des [coche une case de 5ème à terminale à peu près].
Et puis d’un coup tout s’accélérait. La date fatidique enfin révélée, on n’avait plus le temps de rien. “Non mais maman mes cheveux ça craint VRAIMENT, si tu m’obliges à reprendre les cours coiffée comme ça j’aime autant garder un keffier sur la tête toute la journée, j’ai PAS DE VESTE METTABLE, et les fournitures, elle est où la liste qu’ils avaient donnée en juin ? Non et puis retrouver les horribles soeurs Bidultruc, et la prof d’Allemand “Du sollst mehr arbeiten !” , non AU SECOUUUUUUUUUURS ! J’veux pas y aller !”
C’est bon, vous l’avez ?
Bon mais heureusement, je vous écris tout ça, avant, bien avant le discours d’Edouard Philippe !
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