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Je mets ici des pétales de fleur sans rapport avec le sujet (ou si peut-être), les fleurs ça cartonne en engagement ! |
Et puis quelques échanges sur Facebook, une élection régionale pas encore pliée (oui désolée je suis parisienne et pas concernée par les
Dans quel état erre la gauche, francilienne ou nationale ?
En PACA elle
Alors qu'en penser ?
Oui bien sûr pour les plus universalistes d'entre nous les appels du pied de certains écolos et de LFI à l'indigénisme et à la culture Woke font mal ! Cette gauche qui s'engouffre dans le sociétal populiste au point d'en oublier le social, voire de le piétiner ! J'affabule ? Allez, dernier exemple en date : militer pour la déconjugalisation de l'AAH (Allocation Adulte Handicapé), ce qui m'a valu un bref échange avec Margot.
Je vous explique : l'idée c'est que l'AAH est là pour compenser le handicap de la personne, et donc les revenus du conjoint ne devrait pas entrer en considération pour son calcul.
1er problème : comme toute aide conditionnée aux revenus, la référence est le foyer fiscal. On peut au passage s'étonner de voir des gens de gauche s'asseoir sur ce premier échelon de solidarité qu'est la cellule familiale pour défendre une position disons individualiste, mais bon - faisons le pont avec une indignation légitime, les violences conjugales, ou plus exactement l'éventualité d'un risque de violences conjugales - et vous avez un discours bourré de bonnes intentions prêt à l'emploi. L'enfer en est pavé nous dit-on.
Mais bien plus croquignolet, le diable est dans les détails... Parce que ce raisonnement ne fonctionne que si l'allocataire de l'AAH gagne moins que son conjoint. Déjà c'est rigolo (ou pas) de prendre ceci pour acquis, mais passons. Là où ça devient très très très croquignolet, c'est que se passe-t-il quand le conjoint gagne moins que l'allocataire de l'AAH (c'est à dire vraiment moins que pas grand chose) ? Et bien la déconjugalisation se solderait par une baisse de l'AAH. Et donc nous avons vu des LFI, François Ruffin entre autres, défendre (avec LR, l'UDI et le RN mais eux au moins on comprend pourquoi), par pure démagogie, un texte dont la première conséquence aurait été de favoriser des foyers aisés (enfin disons classe moyenne aisée, ça reste une allocation sous conditions de ressources) et de faire basculer dans la misère des foyers déjà précaires : les rapporteurs du Sénat ont donné quelques exemples qui parlent d'eux mêmes. Franchement, chapeau l'artiste !
Bref si vous vouliez une autre preuve que LFI s'égare, et que ce n'est pas qu'une question de Lider Minimo, bienvenue !
Pour autant, quelles réponses apportons nous aux vraies questions que soulève cette nouvelle gauche, celle qui séduit les plus jeunes (quand ils se déplacent encore jusqu'aux urnes) ? Que disons sous sur l'environnement et le réchauffement climatique ? Que disons-nous à ceux qui nous renvoient à la figure les inégalités de fait quand nous clamons égalité des droits ? Quel discours émancipateur pour répondre au discours victimaire ? Au moins de ce point de vue la droite est claire en prônant jusqu'à la naïveté l'émancipation individuelle. Coupée des syndicats, eux mêmes coupés du monde des plus fragiles et cantonnés aux grandes entreprises et administrations, la gauche est à la rue pour ce qui est de proposer un nouveau chemin d'émancipation collective.
Alors Elodie Jauneau présidente et quelques acolytes s'essaient à lancer une nouvelle dynamique, je n'ai pas encore tout lu, je ne suis pas certaine d'être d'accord avec tout, mais au moins c'est un bon départ pour retrouver des marques. Parce qu'il va falloir se remettre à penser, à parler et à faire politique !
Welcome back les gars (et les filles, #§!%\ sois inclusive) !